L’attestation Pôle Emploi est renseignée sous la seule responsabilité de l’employeur. Cette attestation permet au salarié de faire valoir ses droits aux prestations chômage.

Pour cette raison, aucun erreur ne doit s’y glisser, notamment concernant les rubriques chiffrées.

Quels sont les éléments à fournir obligatoirement ?

Quels sont les salariés concernés ?

L’employeur doit fournir l’attestation Pôle Emploi quels que soient :

  • le mode de rupture du contrat de travail (par exemple : licenciement, démission, rupture conventionnelle, fin de CDD)
  • le motif de la rupture (y compris la faute grave ou lourde)
  • la nature du contrat (par exemple : CDD, CDI, contrat d’apprentissage, travail intermittent)

Où trouver l’attestation ?

L’employeur peut demander une attestation papier à son Pôle Emploi. Il peut se la procurer directement en ligne (http://www.pole-emploi.fr).

Depuis la mise en place de la DSN, la déclaration se génère via le logiciel de paye.

A quel moment remettre le document ?

L’attestation doit être remise au salarié lors de son départ de l’entreprise. Il s’agit, en pratique, du moment où le salarié ayant exécuté son préavis quitte l’entreprise.

En cas d’inexécution du préavis, il s’agira de la fin de celui-ci.

Il convient de souligner qu’encas de perte, l’employeur n’est pas tenu d’en délivrer un duplicata.

L’attestation France Travail (Pôle emploi) est tenu à disposition

L’employeur n’a pas à faire parvenir l’attestation Pôle Emploi. Il lui suffit de la tenir à disposition du salarié en l’informant, le cas échéant, dans sa lettre de licenciement. Toutefois, l’employeur condamné en justice à remettre au salarié son attestation doit alors la lui faire parvenir.

L’envoi à France Travail (Pôle Emploi)

L’employeur doit transmettre l’attestation au centre de traitement de France Travail.

  • Pour les entreprises jusqu’à 10 salariés :
    • Par voie dématérialisée via le site de France Travail.
    • En appelant le 3995, l’employeur peut se faire envoyer une version valide de l’attestation France Travail.
  • Pour les entreprises de plus de 11 salariés :
    • Obligatoirement par voie dématérialisée via le site de France Travail.

L’indication du dernier salaire

Mention du dernier jour travaillé et payé

L’employeur doit indiquer le dernier jour effectivement travaillé et payé. En cas de période non travaillée et rémunérée en fin de contrat, l’employeur doit remonter au dernier jour réellement travaillé par le salarié.

Dans ce contexte, les congés payés sont considérés comme travaillés sauf s’il sont payés par une caisse de congés payés.

Les salaires mensuels bruts

L’employeur doit mentionner, colonne 5 de la rubrique 7.1, les salaires bruts soumis à cotisations des 12 mois précédant le dernier jour travaillé et payé.

Le salaire brut s’entend avant retenue des charges sociales et après déduction des éventuels frais professionnels (exemple : BTP, VRP).

Il s’agit en pratique de porter toutes les sommes correspondant à la rémunération habituelle (ex. : salaire mensuel de base, indemnités et primes mensuelles).

Les autres indemnités et primes doivent être indiquées dans la rubrique 7.2.

Cas de la période non travaillée

L’employeur doit indiquer, en cas d’absence du salarié pendant la période de référence, le nombre de jours n’ayant pas été intégralement payés.

Le calcul doit être fait en jours calendaires : par exemple, si un salarié a été absent du 9 au 15 juin 2010, l’employeur mentionne 7 jours d’absence.

L’absence maladie

Lorsque le salarié a été absent pour maladie, l’employeur doit indiquer les jours d’absence sans porter de salaire dans la colonne 5. S’il a maintenu la rémunération intégrale du salarié, en versant un complément aux IJSS et que l’absence pour maladie n’a entraînée aucune réduction de prime, la rémunération totale doit être déclarée dans la colonne 5.

Dans ce cas, l’employeur n’indique aucun jour d’absence dans la colonne 4 et signale en observation (colonne 7) les incidences sur le montant du précompte d’assurance chômage.

Ces précisions valent aussi en cas de chômage partiel si le salaire a été intégralement maintenu.

Les indemnités non mensuelles

Le cadre 7.2 permet à l’employeur d’indiquer les primes ou indemnités liées aux salaires de s12 mois civils précédant le dernier jour travaillé payé mais dont la périodicité n’est pas mensuelle.

Leur nature doit être précisée (ex. : 13ème mois, prime exceptionnelle, indemnités afférentes aux journées de repos complémentaire acquises au titre d’un accord de RTT).

Elles sont prises en compte en totalité ou au prorata pour le calcul des allocations chômage.

Les sommes « du reçu pour solde de tout compte »

Les sommes versées lors de la rupture (rubrique 7.3)

L’employeur doit concrètement indiquer les montants perçus par le salarié au titre du solde de tout compte après le dernier mois civil  indiqué dans le cadre 7.1 et correspondant :

  • au salaire, lorsque la fin du contrat de travail intervient en cours de mois
  • à l’indemnité compensatrice de préavis si le préavis est non effectué et non payé
  • à l’indemnité compensatrice de congés payés pour les congés non pris (l’employeur doit préciser le nombre de jours ouvrables correspondants et le nom de la caisse si cette indemnité est due par une caisse professionnelle)

L’employeur doit également détaillé les diverses indemnités légales dont notamment :

  • l’indemnité légale de licenciement ou de départ à la retraite
  • l’indemnité de fin de CDD ou de clientèle

La gestion du différé

L’employeur qui verse, après le solde de tout compte, de nouveaux éléments de salaire (par exemple : prime de bilan dont le montant était inconnu au moment du solde de tout compte), doit, en toute logique, établir une attestation complémentaire.

Les sanctions

Les sanctions civiles

L’employeur qui ne remet pas, ou remet tardivement, l’attestation, peut être condamné à réparer le préjudice causé au salarié, en lui versant des dommages-intérêts.

Il en sera de même en cas de fausses indications pouvant entraîner une réduction des droits du salarié aux prestations chômage.

Les sanctions pénales

L’employeur peut aussi être condamné au paiement de l’amende prévue pour les contraventions de 5ème classe en cas de refus de délivrance.

La gestion automatique de l’attestation France Travail (Pôle Emploi)

Rappelons que l’attestation Pôle Emploi peut être remplie automatiquement par les progiciels de gestion de la paie (cf. logiciel de paye)

Le traitement automatique des données et le remplissage de l’attestation sont réalisés par les solutions de gestion de la paye telles que : Sage Paye Pack, Sage Paye Pack +, Sage Suite RH, Cegid Paie Business Suite, Cegid Paie Business Place, Ebp Paye PRO et Ciel Paye Evolution.

Ces applications permettent de gagner du temps et fiabilisent les données qui seront enregistrées dans l’attestation Pôle Emploi.