Comment gérer la journée de solidarité sur la fiche de paie d’un salarié mensualisé en 2012 ?

Déterminer la date en 2012

Organiser les modalités de la journée de solidarité

C’est un accord d’entreprise ou d’établissement, et, à défaut, un accord de branche qui fixe les modalités de la journée de solidarité (article L. 3133 -8 du Code du travail).

En l’absence d’accord, l’employeur les détermine après avoir consulté le comité d’entreprise (ou, en son absence les délégués du personnel).

Quelle journée choisir ?

La journée de solidarité peut prendre la forme :

  • du travail d’un jour de RTT,
  • de toute autre modalité permettant le travail de 7 heures précédemment non travaillées (par exemple, un jour de congé conventionnel, le fractionnement de la journée de solidarité en répartissant les heures sur plusieurs jours, etc.).

En Moselle, et dans le Haut-Rhin et Bas-Rhin, il est impossible de fixer la journée de solidarité le vendredi saint, le 25 décembre u le 26 décembre. Il est impossible de supprimer un jour de congé payé légal ou un jour de repos compensateur.

Lorsque les salariés travaillent

Travail obligatoire

La journée de solidarité est une journée de travail obligatoire pour le salarié, sauf s’il l’a déjà exécutée pour l’année en cause chez un précédent employeur.

Travail non rémunéré dans la limite de 7 heures ou moins de 7 heures

L’employeur peut demander 7 heures de travail maximum sans rémunération, au titre de cette journée, cette durée étant proratisée pour les temps partiels.

Le travail accompli durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à rémunération dans la limite de :

  • 7 heures (au prorata pour un temps partiel) lorsque le salarié est mensualisé,
  • la valeur d’une journée de travail, pour les salariés en forfait annuel en jours.

Dans ces limites, les heures ne s’imputent ni sur le contingent annuel d’heures supplémentaires, ni sur le nombre le nombre d’heures complémentaires.

Le cas échéant, elles ne donnent lieu ni à contrepartie obligatoire en repos, ni au repos compensateur de remplacement.

La gestion des cas particuliers

Pour un temps partiel

Pour un temps partiel, la journée de solidarité doit représenter 7 heures au prorata de la durée contractuelle du travail (par exemple, pour une durée par semaine de 20 heures, le salarié doit effectuer 7/35 x 20, soit 4 heures).

Si le contrat de travail du salarié à temps partiel comporte une référence horaire mensuelle, il faut se référer à la durée hebdomadaire moyenne en rapportant l’horaire mensuel à 4.33 semaines (nombre moyen de semaines par mois).

Salariés multi employeurs

Si le salarié exerce simultanément une activité à temps plein et une activité à temps partiel, la journée de solidarité ne doit être effectuée que dans l’entreprise où le salarié exerce son activité à temps plein.

Journée déjà accomplie

Les heures accomplies par un salarié au titre de la journée de solidarité alors qu’il en a déjà accompli une chez une autre employeur doivent être rémunérées en plus.

Elles sont par ailleurs imputables sur le contingent d’heures supplémentaires ou le nombre d’heures complémentaires et donnent lieu le cas échéant à un repos compensateur.