L’auto-entreprise peut être exercée en tant qu’activité principale et exclusive. Elle peut également être exercée par des salariés, notamment à titre complémentaire par rapport à une activité salariée.

Avant de se lancer dans une activité en complément d’une activité salariée, il convient de s’assurer des conditions de cumul des activités.

Par ailleurs, les cotisations versées au titre de l’activité d’auto-entrepreneur viendront en complément de celles versées en tant que salarié.

Conditions applicables au cumul d’une activité salariée avec une auto-entreprise

Au préalable à toute démarche, il convient de s’assurer des éléments suivants :

La durée du travail

Un salarié qui cumule plusieurs emplois avec différents employeurs est tenu au respect de la réglementation sur la durée maximale du travail.

Un salarié qui souhaite développer une activité en tant qu’auto-entrepreneur sera considéré comme travailleur indépendant pour cette seconde activité, et donc tenu au respect de la durée maximale du travail.

Toutefois, il conviendra de prendre en compte des considérations pratiques liées au travail du salarié.

Prenons un exemple concret :

L’emploi salarié est-il exercé à temps partiel ou à temps plein ? Le lieu de travail est-il proche ou éloigné du domicile ou du lieu où le salarié compte exercer son activité d’auto-entrepreneur ?

En termes plus précis, le salarié aura-t-il suffisamment de temps pour se consacrer à son activité d’auto-entrepreneur sans négliger son emploi salarié et sans se mettre en situation délicate vis à vis de son employeur ?

L’obligation de loyauté

Les salariés sont tenus à une obligation de loyauté vis-à-vis de leur employeur.

Ainsi, dans le cadre du cumul d’activité professionnelles, les salariés ne peuvent exercer une activité concurrente à celle de leur employeur pendant la durée e leur emploi et, sous certaines conditions, après la fins des relations contractuelles avec l’employeur.

Illustration :

Un ingénieur informatique salarié ne pourrait développer une activité parallèle en qualité de consultant informatique indépendant, auto-entrepreneur dans le même domaine, et démarcher les clients de son employeur.

La clause d’exclusivité

Le contrat de travail peut comprendre une clause d’exclusivité, interdisant le cumul d’une activité salariée avec tout autre activité professionnelle, salariée ou non.

Ce type de clause peut notamment figurer dans les contrats de travail de cadres dont la durée de travail est fixée en forfait jours.

Dans ce cas, il conviendra de tenter de négocier la levée de l’application de cette clause avant de se lancer dans une seconde activité, afin de ne pas violer les termes du contrat de travail.

Le congé maternité et le congé parental d’éducation

Il n’est pas possible de créer une auto-entreprise pendant la période de congé maternité ou de congé parental d’éducation. Ceci n’est que temporaire et la personne souhaitant créer une auto-entreprise peut mettre en oeuvre les démarches à l’issue de son congé.

Cumul d’activité et cotisations

L’auto-entrepreneur exerçant cette activité en complément d’une activité salariée doit régler les cotisations fiscales et sociales applicables aux recettes générées par l’activité de l’auto-entreprise.

Lorsque l’activité salarié reste l’activité principale :

  • l’auto-entrepreneur reste affilié au régime salarié pour l’assurance maladie-maternité (remboursements maladie, prestations maternité/paternité et indemnités journalières) et bénéficie des prestations d’allocation familiales (caisse d’allocations familiales – CAF, ou mutuelle sociale agricole – MSA),
  • l’auto-entrepreneur acquiert des droits de retraite de base et de retraite complémentaire au RSI (artisans et commerçants) ou à la Cipav (professions libérales) pour cette activité d’auto-entrepreneur en fonction du chiffre d’affaires généré.