En 2025, le paysage du financement de la formation à la création d’entreprise via le CPF (Compte Personnel de Formation) évolue de façon significative. Ces transformations cruciales visent à renforcer la qualité des formations et à lutter contre les abus qui ont entaché le dispositif ces dernières années. À travers une réforme de la loi de finances, le gouvernement met en place des critères d’éligibilité plus rigoureux, incitant ainsi les entrepreneurs et les organismes de formation à s’adapter à cette nouvelle réglementation.
Le dispositif CPF et son lien historique avec l’entrepreneuriat
Le CPF a longtemps été un allié des porteurs de projets grâce à son crédit de formation de 500 € par an, jusqu’à un plafond de 5 000 €, permettant de financer des formations variées pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Cependant, le système éprouvait aussi certaines failles, notamment en relation avec le régime ACRE (Aide à la Création ou Reprise d’Entreprise), qui, jusque-là, autorisait le financement de formations sans obligation de certification. Cette ouverture avait conduit à une hétérogénéité qualitative de l’offre, suscitant des critiques quant à leur réelle valeur ajoutée.
Nouvel encadrement par la loi de finances 2025
Introduite le 16 février 2025, la réforme impose désormais que seules les formations certifiantes enregistrées au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou au Répertoire Spécifique (RS) soient éligibles au CPF. En conséquence, les formations non certifiantes disparaissent du catalogue officiel. Pour les entrepreneurs, cela implique une réduction de l’offre mais garantit aussi une qualité et une reconnaissance des compétences acquises.
Pourquoi cette réforme ?
L’instauration de ces nouvelles règles vise principalement à améliorer la transparence et l’efficacité du CPF. La multiplication des fraudes, en particulier via le code « ACRE », a précipité ces changements. Par ailleurs, l’objectif déclaré est de rationaliser les dépenses publiques tout en s’alignant sur des standards de qualité qui assurent un investissement éducatif pertinent.
Impacts concrets pour les acteurs
Pour les porteurs de projet
Les entrepreneurs doivent désormais s’orienter uniquement vers des formations certifiantes. Ce recentrage fait d’eux des bénéficiaires de formations dont la valeur est confirmée par l’État, assurant une montée en compétences palpable et reconnue.
Pour les organismes de formation
Les prestataires devront choisir entre obtenir la certification de leurs formations pour demeurer dans le système du CPF, proposer leurs offres hors CPF, ou bien cesser cette activité. Cette nécessité de certification engendre des enjeux administratifs considérables, imposant conformité et rigueur, mais aussi une traçabilité renforcée des capacités enseignées.

Analyses des lacunes de la première réforme
Malgré les objectifs initialement posés par la loi de finances 2025 pour encadrer l’utilisation du CPF dans le cadre de la création d’entreprise, certaines failles de la précédente réforme n’ont pas été suffisamment adréssées. Par exemple, la question de l’accessibilité aux petites structures ou jeunes entreprises peinant à satisfaire les exigences des certifications RNCP/RS reste problématique.
Un certain nombre de créateurs se sentent désavantagés car les formations disponibles ne répondent pas toujours à des besoins ultra-spécifiques, malgré leur certification. Ceci soulève un besoin urgent de personnalisation et d’adaptabilité dans le parcours de formation professionnelle.
Résolution de ces problématiques
En identifiant ces lacunes, les législateurs et les acteurs de la formation ont l’opportunité de mieux adapter leur offre aux besoins réels des entrepreneurs. L’une des solutions pourrait être le développement de micro-certifications souples, aptes à valider des compétences spécifiques et modulaires.
Ces mesures permettraient non seulement aux entrepreneurs d’acquérir des compétences précises requises par leur activité, mais aussi une utilisation plus efficiente des crédits CPF en alignant les dépenses aux bénéfices direct des entreprises émergentes.
Changements attendus et résultats escomptés
Un effet positif envisagé est la réduction significative des détournements de fonds grâce à des formations plus réglementées et donc plus facilement auditées. Les organismes non conformes risquant de disparaître du paysage, seuls ceux fournissant des formations de qualité élevée et standardisée demeureront. En conséquence, cela renforcera dans le temps la réputation et l’efficacité du CPF en matière de création d’entreprises.
En termes de chiffres, une réallocation des ressources plus judicieuses devrait permettre une diminution de 20 % des financements frauduleux d’ici fin 2025, un indicateur significatif et encourageant pour l’État ainsi que pour sa population entrepreneuriale.
Questions fréquentes
Beaucoup d’entrepreneurs s’interrogent sur leur capacité à faire certifier rapidement des formations non conventionnelles. La réponse réside dans l’anticipation : développer un partenariat avec des organismes reconnus peut accélérer le processus de certification.
Une autre question récurrente concerne l’optimisation de son CPF pour une formation continue. Avec les nouveaux critères d’éligibilité, il est essentiel pour les entrepreneurs de prioriser des formations qui maximisent leur potentiel de création de valeur ajoutée.
Enfin, le choix des formations reste un dilemme pour nombreux. Pour éviter des investissements inutiles, il est conseillé de consulter régulièrement le catalogue évolutif sur Mon Compte Formation.
Financer votre formation : maintenir le cap en 2025 et au-delà
Ce cadre reconfiguré marque un tournant majeur dans la façon dont les entrepreneurs français abordent leur développement professionnel. En mettant l’accent sur les formations certifiées, la réforme 2025 n’entend pas limiter les aspirations des entrepreneurs, mais plutôt les guider vers des chemins où l’expertise devient une garantie de succès.
Avec un horizon prévisionnel basé sur l’amélioration de la viabilité et la traçabilité des formations, cette orientation stratégique devrait à long terme, maximiser les compétences essentielles des nouveaux entrepreneurs, facteur clé dans l’économie française émergente et sa résilience future.
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