L’indemnité kilométrique vélo (IKV) en 2025 : Guide complet pour les entreprises et salariés
L’indemnité kilométrique vélo (IKV) est un dispositif phare pour promouvoir la mobilité douce et encourager l’usage du vélo dans les trajets domicile-travail. En 2025, ce dispositif évolue, s’intègre dans le Forfait Mobilités Durables (FMD) et bénéficie d’un cadre fiscal et social avantageux. Voici un panorama exhaustif de l’IKV, de ses modalités à ses avantages, en passant par les nouveautés législatives et les barèmes applicables.
Qu’est-ce que l’indemnité kilométrique vélo (IKV) ?
L’IKV est une indemnité versée par l’employeur à ses salariés qui utilisent leur vélo personnel (classique, VAE, tandem, VTT, etc.) pour effectuer tout ou partie de leur trajet domicile-travail. Ce dispositif vise à compenser les frais liés à l’usage du vélo et à inciter à des pratiques de mobilité plus durables, bénéfiques pour l’environnement, la santé et la productivité.
Montant de l’indemnité en 2025
- Montant exonéré d’impôt et de cotisations sociales : 0,36 € par kilomètre parcouru, avec un plafond annuel de 3 610 € par salarié.
- Montant supplétif minimal : 0,29 €/km, à défaut de règle sectorielle ou d’accord d’entreprise, avec un maximum de 40 km par jour de travail.
- Au-delà du plafond : Toute somme versée au-delà de 0,36 €/km ou du plafond annuel est considérée comme un revenu professionnel et soumise aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu.
Modalités de versement
- Versement facultatif : L’IKV n’est pas obligatoire, sauf disposition sectorielle ou d’entreprise.
- Versement sur déclaration : Le salarié déclare à son employeur le nombre de kilomètres parcourus à vélo chaque mois ou bénéficie d’un forfait mensuel, sous réserve d’utilisation effective du vélo.
- Trajet pris en compte : Seul le trajet le plus court entre le domicile et le lieu de travail est retenu pour le calcul de l’indemnité. Les détours ne sont pas pris en compte.
- Utilisation partielle possible : Le salarié n’est pas tenu d’utiliser le vélo tous les jours ni pour l’intégralité du trajet ; l’indemnité est proportionnelle à l’utilisation réelle.
Cadre fiscal et social
- Exonération fiscale et sociale : Jusqu’à 0,36 €/km et 3 610 €/an, l’indemnité est exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales pour le salarié et l’employeur.
- Cumul avec d’autres dispositifs : L’IKV est intégrée au Forfait Mobilités Durables (FMD), qui regroupe plusieurs aides à la mobilité durable (covoiturage, transports collectifs hors abonnements, véhicules partagés, etc.).
- Plafond global du FMD : 700 € par an et par salarié (plafond pouvant être relevé à 900 € si cumul avec la prise en charge obligatoire des abonnements de transport public).
Évolution législative et réglementation
- 2015 : Introduction de l’IKV dans la loi de transition énergétique.
- 2016 : Décret précisant le montant de l’IKV (0,25 €/km à l’époque).
- 2020 : L’IKV est intégrée au Forfait Mobilités Durables (FMD) dans la loi d’orientation des mobilités.
- 2025 : Revalorisation du montant exonéré à 0,36 €/km et du plafond annuel à 3 610 €.
Qui peut en bénéficier ?
- Salariés du secteur privé : Tous les salariés utilisant leur vélo pour les trajets domicile-travail, sous réserve de déclaration à l’employeur.
- Dirigeants d’entreprise indépendants : Peuvent également bénéficier de l’exonération dans le cadre de la déduction forfaitaire de frais professionnels.
- Fonction publique : Plafond spécifique (200 €/an), sauf dispositions particulières.
Quels moyens de transport sont concernés ?
- Vélo classique
- Vélo à assistance électrique (VAE)
- VTT, tandem
- Covoiturage (dans le cadre du FMD)
- Transports collectifs hors abonnements
- Véhicules partagés (voitures électriques/hybrides, trottinettes, vélos en libre service, etc.)

Mise en œuvre dans l’entreprise
- Décision unilatérale ou accord collectif : L’employeur peut instaurer l’IKV par accord d’entreprise, accord de branche ou décision unilatérale après consultation du CSE.
- Justificatifs : L’employeur peut demander au salarié une attestation sur l’honneur ou des justificatifs de l’utilisation du vélo.
- Négociation obligatoire : Les entreprises de plus de 50 salariés doivent aborder la mobilité durable dans les négociations annuelles obligatoires.
Avantages de l’IKV
- Pour le salarié :
- Réduction des coûts de transport
- Amélioration de la santé (activité physique régulière)
- Gain de temps en ville
- Exonération fiscale et sociale
- Pour l’employeur :
- Motivation et fidélisation des salariés
- Réduction de l’absentéisme
- Image d’entreprise responsable et engagée
- Contribution à la transition écologique
Synthèse comparative (tableau)
Critère | Détail 2025 |
Montant exonéré par kilomètre | 0,36 € |
Plafond annuel exonéré | 3 610 € |
Montant supplétif minimal | 0,29 €/km (max. 40 km/jour) |
Secteurs concernés | Privé, indépendants, certains publics |
Cumul possible | Oui, avec FMD et abonnements transports |
Justificatifs | Attestation sur l’honneur, relevés |
Modalités de versement | Mensuel, sur déclaration ou forfait |
Fiscalité | Exonéré d’impôt et de cotisations (dans la limite) |
Véhicules concernés | Vélo, VAE, VTT, tandem, etc. |
FAQ – Questions fréquentes sur l’IKV
1. L’indemnité kilométrique vélo est-elle obligatoire ?
Non, sauf disposition sectorielle ou d’entreprise. Elle reste facultative mais fortement encouragée par les pouvoirs publics.
2. Puis-je cumuler l’IKV avec la prise en charge de mon abonnement de transport en commun ?
Oui, dans la limite du plafond global du Forfait Mobilités Durables (700 ou 900 €/an selon les cas).
3. Dois-je utiliser mon vélo tous les jours pour bénéficier de l’IKV ?
Non, l’indemnité est proportionnelle à l’utilisation réelle. Il n’est pas nécessaire d’utiliser le vélo tous les jours ni pour tout le trajet.
4. Comment l’indemnité est-elle calculée ?
Sur la base du nombre de kilomètres parcourus à vélo pour le trajet domicile-travail (trajet le plus court), multiplié par le montant exonéré (0,36 €/km).
5. Que se passe-t-il si mon employeur verse plus que le plafond exonéré ?
La part excédentaire est soumise à cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu.
6. Quels justificatifs dois-je fournir ?
En général, une attestation sur l’honneur suffit, mais l’employeur peut demander des relevés ou d’autres preuves d’utilisation du vélo.
7. L’IKV s’applique-t-elle aux vélos électriques ?
Oui, tous les types de vélos sont concernés, y compris les vélos à assistance électrique (VAE).
L’IKV, désormais intégrée au Forfait Mobilités Durables, s’impose comme un levier efficace pour encourager la mobilité douce, améliorer la qualité de vie au travail et contribuer à la transition écologique. Salariés et employeurs ont tout intérêt à s’emparer de ce dispositif, simple à mettre en œuvre et avantageux fiscalement.
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