Lors d’une conférence de presse donnée, le ministre du travail a présenté les orientations majeures de la réforme des retraites.
Le projet de loi a été présenté au Conseils des ministres en 2023 et voté. La réforme est applicable depuis le 1er septembre 2023.
L’âge de la retraite : Entre 62 et 64 ans :
L’âge légal de départ à la retraite a été modifié par la réforme des retraites entrée en application à compter du 1er septembre 2023. Le passage de l’âge légal de départ à 64 ans est progressif d’ici 2030.
L’âge légal sera ainsi de :
- 62 ans et 9 mois en 2025,
- 63 ans en 2026,
- 63 ans et 3 mois en 2027,
- 63 ans et 6 mois en 2028,
- 63 ans et 9 mois en 2029,
- 64 ans en 2030.
Cette augmentation serait progressive puisque l’âge augmenterait selon l’année de naissance au rythme de 4 mois par an.
Suppression de la décote : âge relevé de 65 à 67 ans
L’âge de 60 ans est l’âge à partir duquel le salarié peut partir en retraite même s’il ne totalise pas tous ses trimestres. Dans ce cas, la sécurité sociale applique une décote à sa pension.
Actuellement, cette décote ne s’applique plus à 67 ans (ainsi un salarié bénéficie d’une retraite à taux plein à 67 ans quel que soit le nombre de trimestres cotisés). Cet âge devait être progressivement relevé à partir du 1er juillet 2016, pour atteindre 66 ans en 2019 et 67 ans en 2023.
Les salariés ayant commencés à travailler très tôt
Le dispositif de départ anticipé « carrières longues », qui permet actuellement à des personnes ayant commencé à travailler très tôt (avant 16 ou 17 ans) de partir avant 60 ans, serait ouvert aux assurés ayant commencé à travailler à 17 ans.
L’objectif serait de continuer à permettre aux personnes ayant commencé leur vie professionnelle avant 18 ans de partir avant les autres, dès 60 ans, voire dès 58 ans pour ceux ayant commencé à 14 ou 15 ans.
Pénibilité du travail : maintien du départ en retraite à 60 ans
Les assurés dont l’état de santé est dégradé en raison de la pénibilité de leur travail pourraient toujours partir en retraite dès 60 ans en bénéficiant d’un taux plein, y compris dans l’hypothèse où il ne totaliseraient pas le nombre de trimestres requis.
Cette possibilité serait toutefois réservée aux seules personnes dont la santé serait effectivement altérée lors de leur départ en retraite.
Ce droit à la retraite anticipé serait accordé de manière individuelle, et non collectivement par métier ou par classification professionnelle.
En pratique, le départ dès 60 ans avec une pension complète serait accordé aux seuls assurés sociaux qui justifieraient d’un taux d’incapacité égal ou supérieur à 20% ayant donné lieu à l’attribution d’une rente pour maladie professionnelle ou accident du travail.
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