Même si les formalités liées à l’exercice d’une activité professionnelle sous le régime de l’auto-entrepreneur sont très allégées, il n’en demeure pas moins que l’auto-entrepreneur doit émettre des factures et tenir une comptabilité.

Pour ceux ne disposant d’aucunes connaissances comptables, il est impérativement recommandé de suivre une formation comptable de courte durée afin d’acquérir les bons réflexes de gestion.

En outre, l’auto-entrepreneur est tenu de souscrire une assurance couvrant sa responsabilité civile-professionnelle.

Comment l’auto-entrepreneur doit-il facturer ?

Toute activité professionnelle d’achat-vente et de prestation de services doit faire l’objet de factures. Cette obligation s’applique également aux auto-entrepreneurs.

La facture est une pièce comptable soumise à certaines obligations de forme. en effet, toute facture doit comporter des informations obligatoires ayant pour objet d’identifier la société émettrice, le client, le bien ou la prestation effectuée, la date de la vente ou de la prestation, le montant facturé.

Quel logiciel de facturation pour un auto-entrepreneur ?

Certains éditeurs proposent des solutions de gestion dédiés aux auto-entrepreneurs, c’est le cas notamment d’Ebp, de Ciel parmi les plus connus.

Il existe toutefois d’autres solutions dédiées aux auto-entrepreneurs de notoriété moindre mais tout aussi performantes. Le seul problème demeure la pérennité de ces éditeurs. En effet la faible notoriété d’une marque accentue la précarité de l’entreprise éditrice, d’autant plus que le marché des logiciels est particulièrement concurrentiel.

Ces logiciels dédiés aux auto-entreprises ont le mérite d’être polyvalents, peu onéreux, voir gratuits. Ils n’en reste pas moins des logiciels d’entrée de gamme répondant à des besoins de gestion commerciale extrêmement basiques.

Ces logiciels constitueront donc des solutions temporaires permettant de démarrer son activité sans investissement lourd. Lorsque celle-ci se développera, il sera nécessaire de se diriger vers des solutions de gestion plus complètes, plus professionnelles (gestion de stocks, fonctionnement en réseau des logiciels, statistiques et tableaux de bord plus évolués, paramétrages plus souples et plus pointus…).

Dans un budget qui reste contenu, il sera alors nécessaire de s’orienter vers des logiciels du type Ebp Gestion commerciale Pro Open Line, Ciel Gestion commerciale Evolution ou encore Sage Gestion commerciale 30.

Comment l’auto-entreprise doit-elle tenir sa comptabilité ?

L’auto-entreprise doit tenir une comptabilité. Cependant, les règles sont là encore allégées.

Le livre comptable

L’auto-entrepreneur peut simplement tenir un livre comptable dans lequel seront consignés de manière chronologique le montant et l’origine des recettes encaissées  au titre de l’activité professionnelle.

Il conviendra d’identifier le type de règlement (espèces, chèques, carte bleue, virement), d’identifier les pièces justificatives (factures, bons de livraison, devis…).

Le registre

Lorsque l’activité de l’auto-entrepreneur consiste en la vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à consommer sur place ou à emporter, ou à fournir des prestations d’hébergement, il conviendra de tenir un registre dans lequel seront consignés le détail des achats avec le mode de règlement et la référence des pièces justificatives (factures, etc.).

Les factures

L’entrepreneur doit conserver toutes les factures et pièces justificatives relatives aux achats et aux ventes de biens ou prestations de services.

Auto-entrepreneur et assurance professionnelle

L’auto-entrepreneur peut voir sa responsabilité civile professionnelle engagée du fait de ses activités professionnelles. Même si la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas toujours obligatoire, une telle souscription est toutefois fortement recommandée.

En effet, il est prudent, et parfois même obligatoire, de souscrire une assurance professionnelle pour couvrir les risque liés par exemple aux biens vendus (produits défectueux, endommagés, etc.), au stockage de marchandises (destruction, vol, etc.), aux conséquences des prestations de services.

Certaines activités sont soumises à la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle obligatoire (activités du BTP par exemple). De même, certaines organisations et certains ordres professionnels imposent la souscription d’une assurance professionnelle.

Afin de connaître les obligations en matière d’assurances professionnelles applicables à l’activité concernée, il est recommander de se renseigner auprès des chambres de commerce, des chambres des métiers, ou des ordres professionnels.

Attention, le contrat d’assurance multirisques-habitation des particuliers couvre la responsabilité civile de l’entrepreneur et de ses ayants-droit dans le cadre de sa vie privée mais ne couvre pas les risques liés à son activité professionnelle.