Lors d’un entretien d’embauche, l’employeur est amené à poser un certain nombre de questions afin d’évaluer les capacités et les compétences nécessaires au candidat pour occuper le poste à pouvoir.

Cependant, l’entretien d’embauche est encadré par un certain nombre de de règles imposées par le droit du travail.

Quelles sont les sujets et les questions à éviter ?

Un recruteur peut-il poser des questions personnelles à un candidat pour évaluer sa capacité à occuper le poste ?

La réponse est non : poser des questions sur la vie privée d’un candidat est interdit. Un employeur doit se limité aux informations permettant d’évaluer les aptitudes professionnelles des candidats.

Les sujets pouvant être discriminatoires sont interdits par la loi en France, parmi eux voici les plus répandus :

  • les origines de la personne, ou de sa famille,
  • les mœurs,
  • l’orientation sexuelle,
  • la situation de famille (marié, divorcé, avec ou sans enfants…),
  • les opinions politiques,
  • les appartenances syndicales,
  • les convictions religieuses,
  • les handicaps (par exemple: avez-vous un handicap ?

Voici quelques questions interdites pourtant régulièrement posées lors des entretiens :

  • Êtes-vous marié(e) ?
  • Prévoyez-vous d’avoir des enfants ?
  • Combien d’enfants avez-vous ?
  • Êtes-vous en bonne santé ?
  • Avez-vous souscrit à des emprunts ?
  • Êtes-vous bénévole dans une association ?
  • etc.

Dans tous les cas, et quelque soit les raisons qui poussent l’employeur à poser ces questions, il doit se contenter d’exposer les contraintes liées au poste  (déplacements, horaires…). C’est ensuite au candidat d’évaluer sa capacité ou non à l’occuper.

Existe-t-il des questions personnelles autorisées mais pourtant parfois gênantes ?

Oui, mais ceci est à nuancé, car pour certains postes, il peut être autorisé de demander certaines informations.

Voici quelques exemples de questions et/ou informations qui peuvent être demandées uniquement pour certains postes, ou sous certaines conditions :

  • Le nombre de point sur le permis de conduire ne peut pas être demandé, cependant dans le cadre de postes dits « roulants », une copie du permis de conduire en cours de validité et une attestation sur l’honneur peuvent être demandée.
  • Les antécédents judiciaires peuvent être demandés pour un certain nombre de poste, comme par exemple le poste d’agent de sécurité, de transporteurs de fonds, ou d’éducateur spécialisé auprès d’enfants ou de personnes handicapées.
  • Le salaire versé par le dernier employeur peut être évoqué, ainsi que la présentation de l’attestation employeur, il est en revanche interdit de demander au candidat de fournir des bulletins de paie d’un ancien poste.
  • L’employeur peut se renseigner auprès de l’ancien employeur, de l’ancien DRH ou d’anciens collègues du candidat, mais uniquement sur demande formulée par écrit et avec l’accord du candidat.
  • L’employeur a le droit d’évoquer des informations sur le candidat trouvées sur internet (y compris sur les réseaux sociaux) dès lors que ces informations ont été rendues publiques par le candidat (c’est-à-dire qu’il n’a pas protégé l’accès à sa page personnelle), et que ces informations ont un lien direct avec le poste à pourvoir. Il est donc interdit de faire états des informations purement personnelles, ceci est considéré comme discriminatoire et c’est illégal.
  • L’employeur peut demander des copies des diplômes obtenus, il est en revanche formellement interdit d’exiger le dossier scolaire du candidat car il constitue un document personnel contenant des renseignements confidentiels.