Définitions et importance de la productivité/rentabilité
Dans un environnement économique concurrentiel, la performance et la pérennité des entreprises reposent sur deux piliers fondamentaux : la productivité et la rentabilité. Ces deux notions sont intimement liées et se nourrissent l’une l’autre pour permettre aux organisations de se développer durablement.
D’un côté, la productivité mesure l’efficacité avec laquelle une entreprise utilise ses ressources (main-d’œuvre, matières premières, équipements, etc.) pour produire des biens ou des services. Plus précisément, elle se définit comme le rapport entre la quantité de biens ou services produits (output) et la quantité de ressources utilisées (intrants). Une productivité élevée signifie donc que l’entreprise parvient à optimiser l’utilisation de ses facteurs de production.
De l’autre côté, la rentabilité évalue la capacité d’une entreprise à dégager des bénéfices et des profits de son activité. Elle met en rapport les résultats financiers (chiffre d’affaires, revenus) avec les capitaux investis ou engagés dans l’entreprise. Une rentabilité élevée témoigne de la bonne santé financière de la structure et de sa capacité à rémunérer ses actionnaires.
Si ces deux notions sont distinctes, elles sont toutefois étroitement liées. En effet, des gains de productivité permettent de réduire les coûts de production à quantité produite égale. Cette baisse des coûts unitaires se traduit alors par une hausse des marges bénéficiaires pour l’entreprise, si elle maintient ses prix de vente constants. Elle peut également se répercuter sur les prix pour renforcer sa compétitivité.
À l’inverse, une entreprise peu productive aura des coûts de revient élevés qui pèseront sur sa rentabilité, à moins d’augmenter fortement ses prix au risque de perdre des parts de marché.
Optimiser sa productivité apparaît donc comme un levier incontournable pour toute entreprise souhaitant améliorer sa rentabilité et sa compétitivité sur le long terme. Mais ce cercle vertueux n’est pas sans contrepartie puisque des investissements sont souvent nécessaires en amont pour moderniser les outils de production, former les équipes ou faire de la R&D.
Décryptage de ce lien fondamental entre productivité et rentabilité, et des différents leviers à actionner pour les entreprises soucieuses d’optimiser leur performance globale.
Lien entre productivité et réduction des coûts de production
Comme évoqué en introduction, la productivité fait référence à l’efficacité avec laquelle une entreprise utilise ses ressources pour produire des biens ou services. Plus précisément, on la mesure par un ratio entre les quantités produites (output) et les quantités de ressources utilisées (intrants).
Une hausse de la productivité signifie donc que l’entreprise parvient à produire plus avec les mêmes quantités de facteurs de production (travail, matières premières, équipements, etc.). Ou alors qu’elle produit la même quantité en consommant moins de ressources.
Dans les deux cas, l’impact direct est une baisse des coûts unitaires de production pour l’entreprise. Prenons un exemple chiffré :
Production | Intrants | Productivité | Coût unitaire |
10 000 unités | 100 000 € | 0,1 unité/€ | 10 €/unité |
12 000 unités | 100 000 € | 0,12 unité/€ | 8,33 €/unité |
Dans cet exemple, en passant d’une productivité de 0,1 à 0,12 unité par euro investi, l’entreprise a pu faire baisser son coût de revient unitaire de 10 à 8,33€, soit une économie de 16,7% à production égale.
Cette réduction des coûts de production représente un avantage compétitif de taille pour l’entreprise. Celle-ci peut soit répercuter cette baisse sur ses prix de vente pour gagner en compétitivité, soit conserver les mêmes prix pour augmenter ses marges bénéficiaires.
Les sources d’amélioration de la productivité sont multiples :
- Investir dans des équipements et technologies de production plus performants
- Optimiser les processus de fabrication pour réduire les gaspillages
- Améliorer l’efficacité de la gestion des stocks et des approvisionnements
- Renforcer les compétences des équipes par la formation
- Repenser l’organisation du travail et les méthodes managériales
Mais ces leviers ont un coût qui doit être analysé au regard des gains de productivité espérés. C’est tout l’enjeu d’une stratégie de productivité bien pensée.
Prenons l’exemple d’un investissement dans une nouvelle machine à 500 000€ mais permettant d’économiser 100 000€ par an en coûts de main-d’œuvre et de consommation d’énergie. Avec un tel gain de productivité, l’investissement sera rentabilisé en 5 ans.
Année | Investissement | Économies | Gain cumulé |
1 | 500 000 € | 100 000 € | -400 000 € |
2 | 100 000 € | -300 000 € | |
3 | 100 000 € | -200 000 € | |
4 | 100 000 € | -100 000 € | |
5 | 100 000 € | 0 € |
Au-delà, l’entreprise bénéficiera d’un avantage compétitif pérenne en termes de coûts de production.
Mais augmenter sa productivité ne se résume pas à investir dans des équipements toujours plus coûteux. De nombreux autres leviers « softskills » existent, souvent moins onéreux mais tout aussi efficaces :
- Revue des process et chasse aux gaspillages (méthode lean)
- Renforcement des compétences par la formation
- Optimisation de l’organisation et des méthodes de travail
- Amélioration de la motivation et de l’implication des équipes
Quel que soit le levier utilisé, l’objectif reste le même : produire plus avec moins de ressources pour faire baisser les coûts de revient et gagner en compétitivité. Un enjeu désormais vital pour la plupart des entreprises.
Impact sur les marges bénéficiaires et la compétitivité prix
Nous avons vu précédemment comment des gains de productivité permettaient de réduire les coûts unitaires de production pour une entreprise. Mais quelles sont les conséquences concrètes de cette baisse des coûts de revient ? L’entreprise dispose alors de deux options stratégiques majeures.
Répercuter la baisse des coûts sur les prix de vente
La première option est de répercuter, en tout ou partie, la baisse des coûts de production sur les prix de vente au client final. En pratiquant des prix plus bas que ses concurrents, l’entreprise renforcera mécaniquement sa compétitivité sur le marché.
Pour une entreprise évoluant sur un marché très concurrentiel, cette stratégie de compétitivité-prix peut s’avérer payante pour conquérir rapidement des parts de marché. Mais elle doit être menée avec précaution pour ne pas entrer dans une guerre des prix destructrice.
Prenons un exemple chiffré : sur un marché de 100 000 unités par an où le prix moyen est de 100€, une entreprise réalise 10 000 ventes à 110€ l’unité. Si elle parvient à réduire ses coûts de 10€ par unité grâce à des gains de productivité, deux options :
- Conserver son prix à 110€ : marge supplémentaire de 10€ par unité, soit 100 000€ sur 10 000 ventes
- Baisser son prix à 100€ : avec un prix aligné sur la concurrence, elle peut viser 15 000 ventes et dégager alors 150 000€ de marge supplémentaire.
La deuxième option, plus offensive, permet de combiner hausse des marges et gain de parts de marché. Mais elle suppose une forte réactivité des volumes de vente au prix de vente.
Conserver les prix pour augmenter les marges
L’autre option stratégique est de conserver les prix de vente inchangés et de répercuter intégralement la baisse des coûts de revient sur les marges bénéficiaires de l’entreprise. Chaque unité vendue dégagera alors une marge plus importante.
Cette stratégie de marge peut s’avérer pertinente lorsque l’entreprise évolue sur un marché très disputé où une baisse des prix serait immédiatement suivie par les concurrents. Ou alors si sa position dominante sur le marché lui permet de pratiquer des prix relativement élevés.
Le tableau suivant illustre les impacts d’une telle stratégie :
Ventes | 10 000 unités | ||
Prix de vente | 100 € | 100 € | |
Coût unitaire | 80 € | 70 € | |
Marge | 20 € | 30 € | + 50% |
Marge totale | 200 000 € | 300 000 € | + 100 000 € |
Dans cet exemple, en faisant passer son coût de revient de 80€ à 70€ par unité grâce à la productivité, l’entreprise voit sa marge unitaire augmenter de 50%. Sur un volume de 10 000 unités, cela représente 100 000€ de marge supplémentaire.
Cette stratégie « court-termiste » de marge permet d’améliorer rapidement la rentabilité de l’entreprise. Mais elle comporte des risques si les concurrents parviennent à être plus compétitifs sur les prix. L’entreprise peut alors se retrouver en situation de surcapacité et devoir réagir en baissant ses prix.
Dans la plupart des cas, un savant dosage entre compétitivité-prix et marge est nécessaire. L’entreprise peut par exemple :
- Pratiquer des prix bas sur ses produits d’appel pour capter de nouveaux clients
- Mais conserver des marges élevées sur ses produits premium pour les clients déjà acquis
C’est tout l’enjeu d’une stratégie de productivité et de prix bien pensée au niveau de chaque gamme de produits. Avec pour objectif d’optimiser durablement la rentabilité globale de l’entreprise.
Investissements nécessaires pour gagner en productivité
Si les gains de productivité représentent un levier incontournable pour améliorer la rentabilité d’une entreprise, ils ont cependant un coût qu’il ne faut pas négliger. En effet, la plupart des actions visant à accroître la productivité nécessitent des investissements, qu’ils soient financiers, humains ou organisationnels.
Investir dans des équipements et technologies de production
Le premier type d’investissement concerne le renouvellement ou la modernisation des équipements et technologies de production. En acquérant des machines plus performantes, automatisées ou robotisées, l’entreprise peut augmenter ses cadences, réduire les temps de cycle et les gaspillages.
Mais ces investissements peuvent représenter des sommes très importantes selon le secteur d’activité. Dans l’industrie manufacturière par exemple, le coût d’une nouvelle ligne de production automatisée peut rapidement se chiffrer en millions d’euros.
Le calcul d’un retour sur investissement prévisionnel est donc indispensable pour s’assurer de la rentabilité d’un tel investissement productif :
Investissement | Gains productivité | Retour sur investissement |
2 M€ | 400 K€/an | 5 ans |
5 M€ | 1 M€/an | 5 ans |
10 M€ | 3 M€/an | 3,3 ans |
Dans cet exemple, un investissement de 10 M€ permettant 3 M€ d’économies par an sera rentabilisé en 3,3 années environ. Au-delà, l’entreprise bénéficiera d’un avantage compétitif pérenne en termes de coûts de production.
Investir dans la formation et les compétences
Mais les investissements ne se limitent pas aux seuls équipements. Ils concernent également le capital humain à travers les programmes de formation pour développer les compétences des équipes. Des salariés mieux formés seront plus performants, plus polyvalents et plus à même de proposer des améliorations.
De même, le recrutement de profils spécifiques (ingénieurs, experts, etc.) avec un niveau de compétences élevé peut permettre de gagner en productivité sur certains processus complexes.
Si ces investissements en formation sont souvent moins coûteux que l’acquisition d’équipements lourds, ils demandent cependant un effort budgétaire que toutes les entreprises ne peuvent pas forcément se permettre. Il faut également prendre en compte le coût d’opportunité lié à l’immobilisation temporaire des salariés en formation.
Investir dans l’organisation et les process
Enfin, d’autres investissements moins tangibles mais tout aussi importants concernent l’optimisation de l’organisation et des processus de production. Il peut s’agir par exemple :
- De revoir en profondeur les méthodes de travail pour chasser les gaspillages (démarche lean)
- De repenser les flux de production pour fluidifier les opérations
- De mettre en place des outils de gestion de production plus performants (ERP, MES, etc.)
- De développer une culture d’amélioration continue fortement portée par le management
Si ces chantiers d’optimisation organisationnelle ne nécessitent pas forcément d’investissements financiers lourds, ils mobilisent en revanche d’importantes ressources humaines en interne. Il faut compter sur un effort soutenu dans la durée pour transformer les mentalités et les modes de fonctionnement.
Le tableau suivant résume les différentes typologies d’investissements à considérer pour gagner en productivité :
Type d’investissement | Exemples | Niveau d’investissement |
Équipements | Machines, automatisation, robots | Élevé |
Humain | Formations, recrutements de compétences | Moyen |
Organisationnel | Optimisation process, méthodes, outils | Faible (ressources) |
Quelle que soit la voie choisie, investir dans sa productivité est un préalable indispensable pour toute entreprise souhaitant améliorer durablement sa compétitivité et sa rentabilité. Mais cela suppose d’arbitrer entre différentes options en fonction des moyens disponibles et des gains espérés.
Effets sur l’attractivité de l’entreprise et la fidélisation
Au-delà des impacts directs sur les coûts de production, les marges et la compétitivité prix, des gains de productivité peuvent également avoir des effets très bénéfiques sur l’attractivité générale d’une entreprise. Attirer et fidéliser les meilleurs talents, séduire des investisseurs, développer une image de marque forte… Autant d’enjeux capitaux pour asseoir un avantage concurrentiel durable.
Une entreprise plus attractive pour les talents
Tout d’abord, une entreprise réputée pour son haut niveau de productivité devient naturellement plus attractive aux yeux des candidats à l’embauche, et ce pour plusieurs raisons :
- L’assurance de travailler avec des équipements, technologies et méthodes à la pointe
- La perspective de pouvoir exprimer pleinement son potentiel et ses compétences
- L’opportunité d’évoluer dans un environnement stimulant et orienté performance
- La possibilité de bénéficier de programmes de formation ambitieux
- L’image positive renvoyée d’une entreprise dynamique et bien gérée
À l’inverse, une entreprise souffrant d’une productivité dégradée aura plus de mal à attirer les meilleurs profils. Ceux-ci craindront de se retrouver confrontés à des process obsolètes, un manque de moyens et un environnement peu propice à leur épanouissement
.Pour les entreprises très en pointe technologiquement, la productivité est même un argument de recrutement majeur. Dans des secteurs comme l’aéronautique, l’automobile ou les nouvelles technologies, seules les entreprises les plus productives pourront conserver leur avantage concurrentiel.
Une entreprise plus attractive pour les investisseurs
De la même manière, les investisseurs, qu’ils soient actionnaires ou établissements financiers, sont particulièrement sensibles au niveau de productivité d’une entreprise avant d’y engager des capitaux.
Une productivité élevée et en constante progression est en effet gage de bonne santé financière sur le long terme. Elle témoigne de la capacité de l’entreprise à maîtriser ses coûts de production et à dégager des marges confortables.
Les investisseurs apprécient également la vision stratégique qui se dégage d’une politique volontariste de gains de productivité. Cela montre que la direction a parfaitement identifié les leviers de compétitivité à actionner.
À l’inverse, une entreprise affichant des niveaux de productivité dégradés sera perçue comme un risque par les investisseurs potentiels. Ses perspectives de rentabilité et de croissance durable seront remises en cause.
Une image de marque renforcée
Enfin, au-delà de son attractivité pour les talents et les capitaux, une entreprise productive bénéficie également d’une image de marque valorisante. Être reconnu comme un acteur innovant, maîtrisant les dernières technologies, est un atout indéniable sur un marché.
Cette image de leader peut avoir un impact très positif sur la fidélisation de la clientèle existante. Les clients auront la certitude de bénéficier des produits/services les plus performants et les mieux réalisés.
Elle facilitera également la conquête de nouveaux clients séduits par cette image de compétence et d’excellence industrielle. Dans certains secteurs, le fait d’être plus productif que ses concurrents peut même devenir un argument commercial à part entière.
Mais au-delà de ces considérations marketing, une entreprise productive dégage une image générale de sérieux, de rigueur et de professionnalisme qui ne peut que renforcer sa crédibilité.
En synthèse, investir dans sa productivité est un moyen de se démarquer durablement sur son marché, d’attirer les meilleurs talents et investisseurs, et de développer une image de marque forte. Autant d’atouts indispensables pour toute entreprise souhaitant asseoir un réel avantage concurrentiel sur le long terme.
Cercle vertueux productivité-rentabilité
Nous l’avons vu tout au long de cet article, productivité et rentabilité sont intimement liées au sein d’une entreprise. Des gains de productivité permettent de réduire les coûts de production, d’augmenter les marges et la compétitivité prix. Ils renforcent également l’attractivité générale de l’entreprise.
Mais ce lien est en réalité un véritable cercle vertueux où rentabilité et productivité s’autoalimentent mutuellement dans une dynamique de progrès continu. Décryptage de ce cercle vertueux que toute entreprise performante doit chercher à enclencher.
De la productivité vers la rentabilité
Le point d’entrée dans ce cercle vertueux est l’amélioration de la productivité par l’un des leviers évoqués précédemment : investissements dans des équipements plus performants, formations des équipes, optimisation des processus et de l’organisation, etc.
Cette hausse de productivité se traduit alors par une baisse des coûts unitaires de production. L’entreprise peut alors soit répercuter cette baisse sur ses prix de vente pour gagner en compétitivité, soit conserver les mêmes prix pour augmenter ses marges bénéficiaires.
Dans les deux cas, la rentabilité globale de l’entreprise s’en trouve renforcée. Des marges et profits plus importants dégagent une trésorerie et des capacités d’autofinancement accrues.
Réinvestir pour gagner encore en productivité
C’est à ce stade qu’intervient la dynamique vertueuse. Cette amélioration de la rentabilité va permettre de dégager les ressources financières nécessaires pour réinvestir à nouveau dans de nouveaux projets de gains de productivité.
Que ce soit pour acquérir des équipements plus modernes, lancer des programmes de formation ambitieux ou faire de la R&D, l’entreprise disposera des moyens pour actionner de nouveaux leviers d’amélioration de sa productivité.
Ces nouveaux investissements productifs vont alors permettre d’enclencher un nouveau cycle en réduisant encore les coûts de production. Et ainsi de suite, dans une logique d’amélioration continue et de progrès perpétuel.
Ce cercle vertueux entre productivité et rentabilité est un puissant accélérateur de performance pour les entreprises qui parviennent à l’enclencher durablement. À l’inverse, celles qui restent prisonnières d’un schéma de productivité atone verront leur compétitivité se dégrader inexorablement.
Les conditions de réussite
Pour autant, ce cercle vertueux ne se met pas en place naturellement. Il nécessite de la part de l’entreprise une véritable vision stratégique de long terme et un réel volontarisme dans la conduite du changement. Plusieurs facteurs clés de succès sont à réunir :
- Une analyse fine des gisements de productivité à aller chercher en priorité
- Un plan d’actions avec des objectifs chiffrés et un suivi dans la durée
- Un portage affirmé par le management et une mobilisation de tous les acteurs
- Une capacité à renouveler en permanence les investissements productifs
- Une culture d’entreprise orientée performance et progrès continu
Avec ces conditions réunies, l’entreprise pourra pleinement bénéficier des effets d’entraînement vertueux entre productivité et rentabilité. Seule cette dynamique vertueuse lui permettra de se développer durablement dans un environnement économique toujours plus concurrentiel.
Optimiser la productivité, un levier clé de performance
Qu’elles soient petites, moyennes ou grandes, les entreprises évoluent aujourd’hui dans un environnement économique de plus en plus disputé et concurrentiel. Pour se développer durablement et asseoir des positions solides sur leurs marchés, elles doivent impérativement renforcer en permanence leur compétitivité.
Dans cette optique, l’optimisation de la productivité apparaît comme un levier stratégique incontournable. En produisant plus avec moins de ressources, en éliminant les gaspillages et en rationalisant leurs processus, les entreprises peuvent réduire significativement leurs coûts de production.
Cette baisse des coûts de revient leur offre alors un avantage concurrentiel décisif pour soit pratiquer des prix plus agressifs, soit dégager des marges supplémentaires. Dans les deux cas, c’est leur rentabilité globale qui se trouve renforcée sur le long terme.
Mais au-delà de cet impact direct sur les comptes, des gains de productivité permettent également aux entreprises de renforcer leur attractivité générale. Attirer les meilleurs talents, séduire des investisseurs, développer une image de marque forte… Autant d’atouts indispensables pour se démarquer durablement de la concurrence.
C’est pourquoi productivité et rentabilité forment en réalité un véritable cercle vertueux qu’il est essentiel d’enclencher. Des entreprises plus rentables dégagent des ressources pour investir dans leur productivité. Ces gains de productivité leur permettent ensuite d’améliorer encore leur rentabilité. Et ainsi de suite…Pour autant, cette dynamique vertueuse ne se décrète pas. Elle nécessite de la part des entreprises une réelle vision stratégique de long terme, un plan d’actions ambitieux et structuré, et surtout un portage affirmé par le management. Optimiser sa productivité est un défi transverse qui doit mobiliser toutes les énergies et tous les métiers.
Mais c’est un investissement indispensable pour toute entreprise soucieuse de pérenniser son développement. Dans un monde en mutation rapide, celles qui sauront actionner en permanence ce levier de la productivité prendront une longueur d’avance décisive sur leurs concurrents.
Ce qu’il faut retenir
Définitions
- Productivité = efficacité de la production (output/intrants)
- Rentabilité = capacité à dégager des bénéfices (revenus/capitaux investis)
Lien productivité -> baisse des coûts de production
- Produire plus avec les mêmes ressources
- Ou produire la même quantité en consommant moins
- Baisse des coûts unitaires de revient
Impacts de la baisse des coûts
- Répercuter sur les prix de vente pour gagner en compétitivité
- Ou conserver les prix pour augmenter les marges bénéficiaires
Investissements nécessaires pour gagner en productivité
- Équipements/technologies plus performants
- Formations et développement des compétences
- Optimisation des processus et de l’organisation
Effets sur l’attractivité de l’entreprise
- Plus attractive pour les talents
- Plus attractive pour les investisseurs
- Image de marque renforcée
Cercle vertueux productivité -> rentabilité
- Productivité -> baisse des coûts -> hausse rentabilité
- Réinvestir les bénéfices dans de nouveaux projets productivité
- Enclencher une dynamique d’amélioration continue
Conditions de réussite
- Vision stratégique de long terme
- Plan d’actions structuré avec objectifs chiffrés
- Portage fort par le management
- Capacité à renouveler les investissements productifs
- Culture d’entreprise orientée performance
Optimiser sa productivité, un levier incontournable pour la compétitivité et la pérennité des entreprises
Qu'en pensez vous ?